Commander de la gelée royale française
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Producteurs de miels depuis plus de 20 ans, nous avons choisi de mettre en place un petit atelier de production de gelée royale de France depuis 2009. Cet atelier monte progressivement en puissance, afin de répondre à la demande, qui ne cesse de croître ce qui nous encourage à poursuivre ! Nous sommes membres depuis 2013 du Groupement de Producteurs de Gelée Royale Française (le fameux GPGR !), c'est ici : http://www.geleeroyale-gpgr.fr
Nous savons combien la production de gelée royale est méconnue : peu de gens imaginent le travail que cela représente ! Lors des visites, nous essayons d'expliquer de façon simple, et ainsi de transmettre notre passion pour ce beau métier avec nos abeilles. Dans cet atelier, c'est Bruno qui s'occupe du travail sur les ruches, et Emmanuelle, aidée parfois de nos stagiaires, qui gère la partie laboratoire.
Seule la reine, ou les larves qui vont devenir reines, reçoivent en nourriture de la gelée royale. Celle-ci est une sécrétion de glandes situées dans la tête des jeunes abeilles nourrices, âgées de 6 à 12 jours. Donc dans une ruche « normale », il n'y a pas de gelée royale stockée quelque part. Seule la reine est nourrie directement par les nourrices.
Dans la nature, le seul cas où un peu de gelée royale est entreposée dans la ruche, c'est lorsque les abeilles décident d'élever une nouvelle reine. Elles choisissent plusieurs larves au hasard (larves qui étaient destinées à devenir des abeilles ouvrières, à ce stade il n'y a pas de différence), et mettent immédiatement à la disposition de chacune un « bain » de gelée royale pour leur permettre de s'alimenter. Grâce à cette nourriture très riche, la larve évolue en une future reine, qui naît au bout de 15 jours (au lieu de 3 semaines pour les abeilles ouvrières). Elle vivra de 2 à 4 ans dans la ruche (45 jours en moyenne pour les ouvrières) et sera seule capable de pondre, jusqu'à 2 000 œufs par jour en pleine saison. Cette évolution remarquable et cette fécondité exceptionnelle n'est permise que grâce à une nourriture exceptionnellement riche : la gelée royale !
Le stratagème consiste à faire croire à des ruches qu'elles n'ont plus de reines. Pour cela, on utilise des ruches spéciales, avec un compartiment « orphelin » à l'arrière, c'est-à-dire un compartiment où seules les abeilles ont accès, mais pas la reine. Se sentant « orphelines » dans ce compartiment, les abeilles acceptent d'élever en futures reines les jeunes larves que nous leur présentons. Nous avons ainsi 20 ruches spécialement conduites pour produire de la gelée royale de France.
Nous devons récolter absolument tous les trois jours et demi. Trop tôt, la gelée royale n'est pas encore en quantité maximale ; trop tard, la larve va très vite consommer la gelée royale mise à sa disposition. Or la moyenne récoltée n'est que de 0,4 gramme/cellule !
C'est ce qu'on appelle le greffage, c'est-à-dire le transfert de petites larves âgées de 3 jours (elles mesurent environ 1 mm de long !). Tous les 3 jours, il faut greffer plusieurs milliers de larves, c'est un travail très méticuleux ! Dès qu'on a fini, on va introduire ces larves dans le compartiment orphelin, pour qu'elles soient immédiatement nourries par les abeilles.
Oui. Pour nous, l'atelier a lieu tous les lundis après-midi et les vendredis matins, de mai à août.
D'abord, Bruno va « lever les cadres », c'est-à-dire aller chercher dans les ruches les cadres de barrettes qu'on leur avait confiés 3 jours auparavant. Ce cadre a bien changé : les abeilles ont édifié des cellules royales en cire pour permettre la croissance de la larve, et au fond elles ont déposé la précieuse gelée royale à disposition de la larve. On secoue délicatement les abeilles, et on ramène les cadres au laboratoire.
Oui, car nous nous imposons des règles d'hygiène très strictes, afin de préserver toute la pureté de notre gelée royale. Nous respectons une charte de qualité exigeante, celle du GPGR que vous pouvez consulter ici : http://www.geleeroyale-gpgr.fr/fr/notre-charte-de-qualite. Il faut d'abord « étêter » les cellules royales, pour faciliter l'extraction de la gelée. Ensuite, nous enlevons délicatement la larve, qui a d'ailleurs bien grossi durant ces trois jours. Emmanuelle va alors aspirer la gelée royale dans chacune des cellules, à l'aide d'une petite pipette et d'une pompe à vide. Le pot ainsi recueilli sera ensuite immédiatement placé au réfrigérateur, après avoir noté soigneusement la date de récolte, la quantité récoltée, etc… Puis nous procédons à nouveau au greffage, et un nouveau cycle de 3 jours ½ recommence …
Emmanuelle effectue la mise en pots au fur et à mesure des besoins. Nous conditionnons en piluliers de 10 g, chacun étant équipé de son emballage isotherme, afin de pouvoir expédier sans risque de remontée trop rapide de la température. Le pot doit être placé au réfrigérateur dès sa réception. En conclusion, vous l'avez compris : produire de la gelée royale française de grande qualité est un gros travail !